“Le corps est « une mémoire vivante ». Il porte en lui les traces du vécu personnel et de l’héritage familial. Le « bodymind », concept du « corps-conscience » inspiré de l’oeuvre de W. Reich, fondateur de la thérapie psychocorporelle, traduit cette synergie indissociable entre le corps et le psychisme. Dans cette perspective, le corps, les émotions, les pensées et les mots prononcés interagissent et sont porteurs de sens.
L’Intégration Posturale Psychothérapeutique tient compte dans son approche holistique de ces différents aspects : l’écoute attentive de la parole du sujet, celle du langage de son corps et de ses émotions. Au même titre que les mots, un mouvement inconscient, une raideur dans la nuque, une boule dans la gorge, un noeud à l’estomac parlent de « quelque chose » que les mots seuls ne disent pas. Encore faut-il y prêter attention, donner de l’importance à cet « incontrôlé » qui se manifeste ainsi et le considérer comme une expression de soi, une forme de langage non verbal. Sa prise en compte permettra au sujet qui le souhaite, de se relier avec ce qui est ainsi enfermé en lui, qu’il ne sait, n’ose ou ne peut pas dire.
Pour en permettre l’émergence, l’originalité de la méthode est de faire appel à un « toucher présence ». Le praticien invite le consultant à sentir, à venir au contact conscient de la partie de son corps qu’il est en train de toucher. Inviter à sentir ne veut pas dire guérir, transformer, manipuler ou influencer. C’est une « invitation » pour le sujet à « prendre appui » sur le contact et venir ainsi dans une présence à lui-même plus consciente et sensible. Soutenu dans cet appui par l’attention bienveillante du praticien, le sujet peut libérer les charges qui lui pèsent et qui souvent, comme des clefs de voûte, relient différents réseaux de tensions psychosomatiques. La thérapie psychocorporelle fait ainsi appel à l’intelligence naturelle du corps pour soulager et guérir les blessures de l’âme. En IPP, le toucher associé à l’approche verbale participe ainsi d’une même intention, celle d’accueillir le sujet tel qu’en lui-même et l’aider à trouver les ressources dont il a besoin face à ses questions et souffrances existentielles.
Ce chemin se construit dans l’alliance thérapeutique nécessaire au développement d’un processus d’intégration psychocorporelle dans la méthode. Cette alliance demande de la part du praticien une confiance dans la possibilité d’aboutir.
La méthode a été scientifiquement validée dans le champ des thérapies psychocorporelles par l’Association Européenne de Psychothérapie ( Lien vers EAP ).”